Blog

Mise en avant

Motion adoptée par le bureau national du 7 avril 2020

Circulaire Bureau national du 7 avril 2020
Crise sanitaire du Covid-19 : protéger les personnels,
assurer les missions prioritaires de nos services publics et
préparer l’avenir…

LE SNASUB-FSU, ENGAGE AU QUOTIDIEN !

En annonçant le jeudi 12 mars 2020 la fermeture au public des écoles, des collèges, des lycées et des universités, Emmanuel Macron engageait le pays sur la voie du confinement. Si cette décision politique était prévisible, attendue par certain.es et redoutée par d’autres, elle n’en a pas moins été brutalement ressentie par nombre de nos collègues.

Le gouvernement porte une lourde responsabilité dans la crise sanitaire que nous vivons : sous-évaluation de la situation, poursuite des politiques d’austérité menées depuis des années (réduction du nombre de lits dans les hôpitaux, réduction des effectifs de personnels soignants, dotation budgétaire insuffisante pour le matériel médical…). Il a tenu des propos contradictoires, prétendant d’abord rassurer en janvier sur le fait que le Covid- 19 resterait hors des frontières, puis en présentant les capacités sanitaires comme suffisantes pour faire face à la maladie et, enfin, en blâmant en mars celles et ceux qui sortaient de chez eux et qui devenaient alors les responsables de l’expansion de l’épidémie.

Pourtant, ce qui a prédominé, c’est la conscience partagée largement de la nécessité de mesures drastiques pour ralentir et limiter la progression de l’épidémie afin de sauver des vies humaines. C’est cette conscience qui a forgé ce consentement large, très exceptionnel et temporaire, à renoncer à des libertés aussi fondamentales que celles de circuler librement ou de se réunir.

Le SNASUB-FSU a considéré pour sa part que l’intérêt général dictait de demander aux personnels dont la présence n’est pas requise pour assurer les tâches urgentes et nécessaires pour la continuité du service de rester chez eux !

Il n’en reste pas moins lucide quant au fait que la crise sanitaire produite par la pandémie de covid 19 a fait entrer la France, à l’instar du reste du monde, dans une situation exceptionnelle qui révèle grandeur nature tous les périls sociaux que font courir le développement des inégalités sociales, la privatisation des services publics et les politiques d’austérité menées depuis des décennies au nom d’un néolibéralisme ravageur.

L’engagement des agents publics, qui se rendent au travail pour permettre la continuité du service, qui exercent leurs missions en travaillant confiné.es à leur domicile ou qui sont en situation de travail empêché (notamment du fait de leurs fonctions non « télétravaillables », pour préserver leur santé et celles des autres ou bien garder leurs enfants) montre combien le sens de l’intérêt général qui les animent est constitutif et essentiel à la solidarité et à la préservation des droits sociaux de toutes et tous.

Pour autant, le SNASUB-FSU ne saurait accepter qu’en cette période exceptionnelle ne soient prises des mesures d’exception qui inscriraient dans le droit ordinaire ou dans la durée de nouvelles dégradations des conditions de travail et de vie pour les salarié.es, de nouveaux reculs démocratiques et des libertés publiques.

Le gouvernement a choisi d’instaurer un état d’exception, un état d’urgence sanitaire, au motif de préserver les conditions sanitaires, sociales et économiques de toutes et tous, de permettre de soutenir l’économie et d’assurer le fonctionnement des services publics. Certains choix législatifs et budgétaires opérés paraissent aller dans ce sens (continuité des revenus, soutien au financement du chômage technique, élargissement de la trêve hivernale, abrogation temporaire du jour de carence…) mais de nombreux autres apparaissent surtout pris pour préserver les intérêts privés des plus riches dans la continuité de la politique gouvernementale menée depuis 2017. Par exemple, contrairement à d’autres pays de l’UE, la France a refusé d’interdire le versement de dividendes aux actionnaires pour que les entreprises concernées puissent faire face aux paiements des salaires notamment. De même, il est totalement INACCEPTABLE que sous prétexte de renforcer l’économie à la fin du confinement, le gouvernement s’accorde le droit par ordonnance de revenir sur des acquis pour les salarié.es, notamment en augmentant dans le privé le temps de travail à 60 heures hebdomadaires dans certains secteurs d’activités.

Le plan de garantie prévu à hauteur de 300 milliards pour soutenir les entreprises vis-à-vis de leurs créanciers si leur activité était trop réduite ou à l’arrêt n’est assortie d’aucunes conditions sociales pour les salarié.es.

Les services publics font à nouveau la preuve qu’ils sont une garantie essentielle pour les droits de toutes et tous !

Il faut les soutenir, les renforcer et reconnaître enfin l’engagement sans faille de leurs personnels au service de l’intérêt général.

Les personnels de la fonction publique ne seront sans doute pas non plus épargnés par des pressions inadmissibles sur leurs conditions de travail, notamment le temps de travail ou du droit à congés. Si la réglementation en vigueur permet de faire face à des situations exceptionnelles, le SNASUB-FSU s’oppose à toute application autoritaire de celle-ci.

Au global, l’approche incohérente et les discours ministériels contradictoires (relevant parfois du déni) ont surtout empêché les services et les établissements de mieux s’organiser. Comment ne pas constater que la continuité du service est aussi assumée aujourd’hui dans un contexte massif de télétravail inadapté à nos organisations, sans outils mis à disposition, à l’aide des équipements personnels de nombreux collègues, sur leurs moyens propres ? Comment ne pas saluer l’élan de volontariat qui anime la majorité des agents pour assurer la continuité du service public ou les missions exceptionnelles de solidarité ? Cela démontre que les personnels n’ont pas besoin d’injonctions autoritaires pour assurer leurs missions !

Pour le SNASUB-FSU, ce qui apparaît, c’est l’incurie des approches managériale et austéritaire que subissent les services publics et leurs salarié.es. Fondées sur de prétendues « rationalisations » pour pallier les coupes budgétaires de la réduction dogmatique des dépenses publiques, sur une mise en concurrence des personnels entre eux au nom de leur « performance », sur l’affaiblissement du statut au profit du contrat de gré à gré…

Ce qui apparaît c’est que la défense intrinsèque de l’intérêt général est au coeur de la culture professionnelle des agents publics.

Des mesures d’urgence nécessaires sont à prendre ! Il faut :

  • renforcer les mesures de sûreté sanitaire et de protection des personnels appelés à travailler en présentiel : (masques, blouses, combinaisons, gel hydroalcoolique…) ;
  • assurer la disponibilité massive de tests de dépistage pour préparer le déconfinement ;
  • reconnaître comme maladie professionnelle toute contamination au travail par le Covid-19 ;
  • abroger définitivement le jour de carence en cas d’arrêt maladie ;

Le SNASUB-FSU exige également d’autres mesures ! Il faut :

  • reconnaître le travail des personnels par la revalorisation des carrières et des rémunérations, par des mesures générales et non des mesures particulières qui divisent : dégel de la valeur du point d’indice, requalification des emplois et promotion des personnels ;
  • abroger la loi dite de « transformation de la fonction publique » qui affaiblit le statut et la représentation syndicale des personnels dont la situation montre combien elle est essentielle au fonctionnement des services publics.
  • un plan de création massive d’emplois titulaires pour répondre à tous les besoins nouveaux créés par la crise sanitaire, pour renforcer et redéployer toutes les missions de service public ;
  • un plan de renforcement des budgets publics et sociaux et une réforme fiscale qui soit guidée par le principe de répartition des richesses finançant les droits sociaux de toutes et tous ;

De ce point de vue, le SNASUB-FSU appelle tous les personnels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la culture à signer l’appel « PLUS JAMAIS ÇA ! CONSTRUISONS LE JOUR D’APRÈS ! » porteur de propositions pour « reconstruire ensemble un futur écologique, social et démocratique ».

Le SNASUB-FSU condamne les dispositions législatives et les ordonnances gouvernementales prises en mars et en avril qui visent à déréglementer toujours plus le Code du travail et la protection des salarié.es du privé : notamment celles en matière de temps de travail, de RTT et de droit à congés. La crise sanitaire actuelle ne peut pas servir d’opportunité au gouvernement pour continuer son oeuvre de casse sociale.

Pour ce qui concerne les agents publics, titulaires et non titulaires, nous agirons de façon extrêmement déterminée pour le respect de nos droits ordinaires à congé et notamment contre toute contrainte hiérarchique à poser des jours de congés le cas échéant.

Le SNASUB-FSU assure de sa solidarité les personnels de santé, celles et ceux de la fonction publique hospitalière notamment. Il réaffirme la nécessité d’une autre politique de santé qui soit fondée sur la réponse aux besoins et non sur l’austérité et la concurrence.

Mise en avant

Coronavirus : l’heure est à la solidarité et à la protection de toutes et tous pour endiguer l’épidémie !

Syndicat national de l’administration scolaire universitaire et des bibliothèques
Fédération syndicale unitaire

Pour endiguer l’épidémie de COVID-19 qui se répand dans le pays, la meilleure protection réside dans ce que les scientifiques appellent la « distanciation sociale » et dans les mesures et gestes barrières !


Le développement de l’épidémie s’accélère !


L’heure est à la solidarité et à la mise en protection !


Assez de confusion !

Ces 5 derniers jours, la crise sanitaire créée par le coronavirus s’est aggravée et la France a basculé dans une situation inédite !

La fermeture au public des écoles, des collèges, des lycées, des universités, des bibliothèques, des services doit aussi aboutir à des fonctionnements à effectifs les plus restreints possibles pour assurer la continuité de service nécessaire, rien de plus ! 

C’est simplement une question d’organisation pratique de la « distanciation sociale », incontournable pour faire reculer l’épidémie. C’est simplement le devoir de protection des personnels !

Ce qui peut être organisé en télétravail doit l’être sans délai.
Ce qui ne peut pas doit être réduit au strict nécessaire.
Les collègues en autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfants ne peuvent être sommés d’avoir en plus à organiser un télétravail.

L’intérêt général dicte donc de demander aux personnels dont la présence n’est pas requise pour des tâches immédiates et de première nécessité pour la continuité du service de rester chez eux !
Il s’agit là aussi d’un acte pratique de solidarité que de se protéger soi pour protéger les autres.


Pour les personnels dont la présence physique est requise sur le lieu de travail pour assurer la continuité de service minimale et nécessaire, il est impératif qu’ils bénéficient des conditions de protection et d’hygiène renforcées nécessaires (distances suffisantes entre les postes de travail, nécessaire de nettoyage des postes et outils de travail, gants, masques, gel hydroalcooliques, etc…)

Le SNASUB-FSU demande que les situations financières et sociales des personnels soient préservées tout le temps de l’épidémie et des mesures de confinement qui viennent d’être annoncées : pas de jour de carence appliqué en cas de maladie, pas de retenue sur salaire de quelque nature que ce soit, pas d’interruption, de non-renouvellement ou de fin de contrat pour les personnels non-titulaires…

La communication ministérielle a semé la confusion entre jeudi et dimanche après-midi. Le résultat est que ce lundi matin, services et établissements ont dû rattraper ce temps perdu en impréparation et en cafouillage !

Assez tergiversé !

Tout ce qui est hasardeux doit être stoppé sans délai ! Les effectifs doivent être réduits au juste nécessaire pour assurer la continuité immédiate de service et les missions soutenant l’investissement des personnels soignants ou la recherche sur le coronavirus.

  • En cas de difficulté à faire valoir votre droit à vous protéger pour protéger les autres,
  • en cas d’exigence zélée vous demandant de vous déplacer pour venir au travail sans motif immédiat de continuité du service,
  • en cas de situation de travail ne respectant pas les conditions d’hygiène et de sécurité nécessaire,
prenez contact avec les représentant-es du SNASUB-FSU de votre section académique ou d'établissement,
 ou adressez un courrier électronique à : snasub.fsu@snasub.fr

Les 23 et 25 novembre, mobilisons-nous contre les violences faites aux femmes !

Engagée au quotidien pour les droits des femmes, la FSU manifestera le samedi 23 novembre aux cotés des organisations féministes syndicales et politiques, pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Depuis #MeToo nos mobilisations ont imposé la question des violences faites aux femmes dans le débat public et politique et permis une prise de conscience collective. Pourtant le procès sordide de Mazan, comme les chiffres persistants sur les violences sexistes et sexuelles au travail et ailleurs, révèlent l’inaction coupable du gouvernement. C’est pourquoi nous ne devons rien lâcher et continuer notre combat juste pour une société libérée de ce fléau.

Réunion Fonction publique du 7 novembre : le ministre continue de brutaliser les agents publics

Les annonces provocatrices du ministre sur les arrêts maladies ont entraîné une réaction immédiate de la FSU et de l’intersyndicale Fonction publique. Le ministre a été contraint de tenir une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales. Il a commencé par rappeler le cadre budgétaire contraint pour tenter de légitimer ses mesures anti-fonctionnaires. Pour la FSU, il n’y a pas de contraintes budgétaires mais des choix politiques qui consistent à épargner les plus riches et les actionnaires pour mieux taper sur les fonctionnaires et les services publics.

La FSU a dénoncé la méthode du ministre en particulier l’utilisation inacceptable du terme « absentéisme » s’agissant des agent·es publics ainsi que les contrevérités sur ce sujet, dans une forme de fonctionnaire bashing inacceptable. Les fonctionnaires tiennent à bout de bras des services publics souvent exsangues en raison des politiques menées ces dernières années.
Sur le fond, les mesures annoncées sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades.

La FSU a rappelé au ministre que ses mesures sont donc non seulement honteuses, injustes mais aussi stigmatisantes envers les personnels malades ! Ces mesures vont pénaliser les agent·es, en particulier les femmes, plus exposées que les hommes et qui vont donc subir davantage les conséquences des jours de carence et de la baisse de l’indemnisation.

La FSU a dénoncé le gel du point d’indice mais aussi la suppression de la GIPA, alors que les rémunérations des fonctionnaires connaissent une disette qui les place en situation de grave décrochage. La crise d’attractivité que cela engendre entrave aujourd’hui la capacité de la Fonction publique à remplir ses missions de service public pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Pour la FSU, les enjeux sont clairs : « ni 1, ni 2, ni 3 : zéro jour de carence ! ».

Il faut aussi sans tarder ouvrir une discussion sur les carrières et les rémunérations, intégrant des mesures générales de rattrapage de revalorisation du point d’indice et des grilles de carrières. La FSU a dénoncé la volonté de Guillaume Kasbarian de reprendre le projet de loi de réforme de la Fonction publique initié par son prédécesseur Stanislas Guérini, projet de loi synonyme de véritable dynamitage du statut de la Fonction publique.

En guise de réponse aux organisations syndicales et face à l’unanimité contre les jours de carence et la baisse de l’indemnisation des arrêts maladies, le ministre est resté droit dans ses bottes ! Il a confirmé la volonté du gouvernement de porter les amendements annoncés sur le jour de carence et le passage à 90 %. Il a aussi confirmé le gel du point d’indice et la suppression de la GIPA. Et dire que Guillaume Kasbarian a commencé son propos en disant son attachement au dialogue social. Quel mépris ! Si le ministre annonce son intention d’abandonner la suppression des catégories A, B et C, il ne remet pas en cause tous les éléments de la réforme esquissée par Stanislas Guerini.

Sur le fond comme sur la forme, ces annonces sont d’une grande brutalité. La FSU est déterminée à construire une mobilisation forte, s’inscrivant dans la durée, durant les premières semaines de décembre. C’est la participation de chacun·e qui permettra de construire une mobilisation de masse, à même de faire plier le gouvernement ! Dès maintenant, elle appelle les agents à se réunir, s’informer, débattre des actions à venir. La FSU met à disposition des outils comme un calculateur de l’impact des mesures Kasbarian sur la rémunération de chacun. Pour nos salaires, nos conditions de travail et nos métiers, la FSU exige revalorisation et respect !

 

Michel Barnier et les retraité·es : austérité pour tout·es, inacceptable !

Nous coûtons cher, 14 % du PIB nous dit-on !

Rappelons d’abord que la pension de retraite n’est pas une allocation sociale. C’est un droit acquis par le travail lié à un statut professionnel et un salaire continué. Nos pensions ne sauraient représenter une variable d’ajustement alors que nous avons un rôle essentiel dans le fonctionnement de la société́. Nous occupons une place particulièrement importante dans la vie familiale, citoyenne, associative, culturelle, syndicale et politique.

Le projet de budget pour 2025, dévoilé depuis le 10 octobre, prévoit de réduire les dépenses publiques de 60 milliards d’euros. Parmi les mesures envisagées, figure le report au 1ᵉʳ juillet 2025 de l’indexation des retraites sur l’inflation alors que les montants des pensions de retraite sont habituellement revalorisés à chaque 1ᵉʳ janvier, comme le Code de la Sécurité sociale le précise. 

Aujourd’hui, 27 % de la population de notre pays a 60 ans ou plus. Selon Michel Barnier, il vaut mieux prendre un peu à chaque retraité·e plutôt qu’à quelques multimilliardaires, ils sont plus nombreux !

Repousser la date d’entrée en vigueur de l’indexation du 1ᵉʳ janvier au 1ᵉʳ juillet 2025 ferait « gagner » à l’État six mois d’indexation, soit aux alentours de 3,5 milliards d’euros.

Nous n’avons pas travaillé toute notre vie pour venir éponger notamment les cadeaux « macroniens » faits aux plus riches et ayant creusé le déficit !

Si cette mesure injuste aboutissait à l’issue de l’examen du projet de budget au Parlement, les retraites de base ne seraient plus augmentées en 2024. Il faudrait donc attendre le 1ᵉʳ janvier 2025 pour leur prochaine revalorisation.

Les retraité·es subiraient donc un gel du montant de la pension de leur régime de base pendant un semestre supplémentaire. Rappelons ici qu’à l’occasion de la journée internationale des personnes âgées, le 1ᵉʳ octobre, Les Petits Frères des Pauvres ont publié leur rapport sur la pauvreté des personnes de 60 ans et plus. On y apprend que 2 millions de seniors vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 216 euros par mois.

Les retraité·es ont donc le sentiment d’être particulièrement maltraité·es. Car nous subissons aussi le doublement du montant des franchises médicales (sommes non remboursables qui restent à la charge de l’assuré.e) depuis le 31 mars 2024. La franchise médicale par boîte de médicament (ou tout autre conditionnement) est passée de 0,50 € à 1,00 €. Et il est envisagé de rembourser moins les consultations médicales et de baisser le taux de remboursement de certains médicaments…

Par ailleurs, le gouvernement prévoit la suppression progressive du bouclier tarifaire de l’électricité, soit une économie de 10 milliards à réaliser.

Les prix de l’énergie ont fait l’objet de hausses exceptionnelles depuis l’entrée de l’hiver 2021, fragilisant ainsi davantage les finances de nos foyers.

Quelle aberration ! Alors que selon la Commission de régulation de l’énergie, le prix du kWh est nettement à la baisse depuis janvier 2023, les prix de l’électricité ont bondi en France de plus de 43 % sur les deux dernières années, malgré le bouclier tarifaire instauré par l’État. Alors qu’une baisse de 10 % se profile enfin pour février 2025 sur les tarifs régulés de l’électricité — en partie due au recul des cours — l’augmentation concomitante d’une taxe concernant la contribution de l’électricité au service public a été mise sur la table. Écartée depuis la crise de l’énergie, elle pourrait ainsi faire son retour dans les prochains mois. Inacceptable !

Ne nous laissons pas faire !

Signons massivement la pétition contre le report de 6 mois de l’indexation des pensions sur l’inflation !

Non au recul de l’indexation des retraites de base au 1ᵉʳ janvier 2025 Indexation a minima sur l’inflation au 1ᵉʳ janvier 2025 Rattrapage des pertes subies depuis 2017 Pas de pension en dessous du SMIC Revalorisation des pensions indexées sur le salaire moyen

 

Jours de carence : une provocation et beaucoup de mépris pour les fonctionnaires !

Dans le cadre du débat parlementaire sur le PLFSS, le gouvernement annonce son soutien au passage de un à trois jours de carence pour les fonctionnaires. Si elle était adoptée, cette mesure serait une attaque majeure des droits des agents. Elle serait aussi la confirmation que ce gouvernement, sous couvert de prétendues contraintes budgétaires, poursuit son objectif de mise à mal de notre modèle social, à travers une nouvelle attaque frontale contre la Fonction publique et ses personnels qui pourtant, font vivre le service public au quotidien sans la reconnaissance qu’ils et elles méritent pourtant chaque jour. Passer de un à trois jours de carence, c’est faire payer toujours plus les agents malades ; c’est s’obstiner dans une mesure idéologique qui a mille fois montré ses limites (plusieurs rapports attestent  que cela n’améliore en rien la présence effective des personnels) ; c’est pousser les agents à se rendre au travail malades, au risque de provoquer par la suite un arrêt plus long.

Passer d’un à trois jours de carence, ce serait aligner la Fonction publique sur ce qui existe de plus défavorable dans le secteur privé. Cette durée n’est effective que pour une petite minorité des salarié-es.

Non content de son attaque sur le délai de carence, le gouvernement prévoit aussi de soutenir une réduction des conditions d’indemnisation des périodes de maladie, en supprimant le maintien de la rémunération à taux plein les trois premiers mois et en le remplaçant par un taux de 90 %…

Non seulement le gouvernement continue de refuser de reconnaître l’engagement et le travail de 5,7 millions d’agent-es publics, mais il s’attaque aux personnels malades.

Après la confirmation de la poursuite du gel du point d’indice et la suppression de la « garantie individuelle du pouvoir d’achat » (GIPA), le gouvernement veut maintenant ajouter un nouvel étage à sa politique anti-fonctionnaires. Parce que cette politique est nuisible à l’intérêt général, car dégradant un peu plus encore l’attractivité des métiers de la Fonction publique et donc au final l’intérêt de toute la population, elle ne doit pas s’appliquer.

Les éventuelles promesses d’amélioration des conditions de travail ou de renforcement des politiques de prévention ne sont pas crédibles avec le budget d’austérité du gouvernement et le refus de remettre en cause les logiques managériales qui mettent les personnels sous pression.

La FSU réaffirme sa revendication d’abrogation du jour de carence.

La FSU appelle les parlementaires à rejeter l’ensemble de ces mesures régressives et mettra en débat dans le cadre intersyndical l’appel à des mobilisations les plus larges possibles pour y faire échec.

 

Bagnolet le 27 octobre 2024

 

Prendre un peu à chaque retraité·e plutôt qu’à quelques multi-milliardaires, ils sont plus nombreux…

Communiqué de la FSU

Finances publiques, le gouvernement Barnier veut faire payer les retraité·es

Bagnolet, le 3 octobre 2024 

Baisse du pourvoir d’achat et forte augmentation des cotisations à la complémentaire santé : les retraité·es vont être durement touché·es par les premières mesures du gouvernement Barnier.

Le premier ministre a en effet décidé de décaler de six mois l’indexation des retraites sur l’inflation. Les pensions n’augmenteront donc pas au premier janvier mais au premier juillet, alors qu’il s’agit de rattraper l’augmentation des prix de l’année passée. Ainsi cette décision conduirait à ne pas maintenir le niveau de vie des retraité·es face aux dépenses d’énergie et d’alimentation ou aux frais de santé.

Cette ponction s’ajoute aux effets pour les retraité·es de la diminution du remboursement des consultations par la Sécurité sociale. Le gouvernement envisage d’augmenter de 10 points le ticket modérateur des consultations médicales auprès des généralistes et aussi visiblement des spécialistes. La Sécurité sociale ne rembourserait plus que 60% du prix de la consultation, la part des mutuelles passerait donc de 30 à 40%. Ce nouveau basculement sur les assurances complémentaires va peser sur les cotisations aux mutuelles, dont l’augmentation des tarifs pour 2025 est déjà annoncée entre 6 et 10%. Or si la santé coûte cher pour l’ensemble de la population, c’est encore plus vrai pour les retraité·es car avec l’âge, les problèmes de santé s’aggravent souvent.

La FSU dénonce ces deux décisions du nouveau premier ministre qui vont lourdement peser sur les revenus des retraité·es, qui ne bénéficiant pas de la participation d’un employeur au financement de leur mutuelle, vont être touché-es de plein fouet.

La FSU rappelle que le système des complémentaires est particulièrement inégalitaire. Les retraité·es paient déjà plus cher leur mutuelle que les actifs et actives, et un grand nombre y renoncent entrainant des renoncements aux soins.

La FSU rappelle que seul un remboursement à 100% des soins prescrits et des consultations permettra une véritable solidarité entre actif·ives et retraité·es.

Generated by Feedzy