Blog

Mise en avant

Motion adoptée par le bureau national du 7 avril 2020

Circulaire Bureau national du 7 avril 2020
Crise sanitaire du Covid-19 : protéger les personnels,
assurer les missions prioritaires de nos services publics et
préparer l’avenir…

LE SNASUB-FSU, ENGAGE AU QUOTIDIEN !

En annonçant le jeudi 12 mars 2020 la fermeture au public des écoles, des collèges, des lycées et des universités, Emmanuel Macron engageait le pays sur la voie du confinement. Si cette décision politique était prévisible, attendue par certain.es et redoutée par d’autres, elle n’en a pas moins été brutalement ressentie par nombre de nos collègues.

Le gouvernement porte une lourde responsabilité dans la crise sanitaire que nous vivons : sous-évaluation de la situation, poursuite des politiques d’austérité menées depuis des années (réduction du nombre de lits dans les hôpitaux, réduction des effectifs de personnels soignants, dotation budgétaire insuffisante pour le matériel médical…). Il a tenu des propos contradictoires, prétendant d’abord rassurer en janvier sur le fait que le Covid- 19 resterait hors des frontières, puis en présentant les capacités sanitaires comme suffisantes pour faire face à la maladie et, enfin, en blâmant en mars celles et ceux qui sortaient de chez eux et qui devenaient alors les responsables de l’expansion de l’épidémie.

Pourtant, ce qui a prédominé, c’est la conscience partagée largement de la nécessité de mesures drastiques pour ralentir et limiter la progression de l’épidémie afin de sauver des vies humaines. C’est cette conscience qui a forgé ce consentement large, très exceptionnel et temporaire, à renoncer à des libertés aussi fondamentales que celles de circuler librement ou de se réunir.

Le SNASUB-FSU a considéré pour sa part que l’intérêt général dictait de demander aux personnels dont la présence n’est pas requise pour assurer les tâches urgentes et nécessaires pour la continuité du service de rester chez eux !

Il n’en reste pas moins lucide quant au fait que la crise sanitaire produite par la pandémie de covid 19 a fait entrer la France, à l’instar du reste du monde, dans une situation exceptionnelle qui révèle grandeur nature tous les périls sociaux que font courir le développement des inégalités sociales, la privatisation des services publics et les politiques d’austérité menées depuis des décennies au nom d’un néolibéralisme ravageur.

L’engagement des agents publics, qui se rendent au travail pour permettre la continuité du service, qui exercent leurs missions en travaillant confiné.es à leur domicile ou qui sont en situation de travail empêché (notamment du fait de leurs fonctions non « télétravaillables », pour préserver leur santé et celles des autres ou bien garder leurs enfants) montre combien le sens de l’intérêt général qui les animent est constitutif et essentiel à la solidarité et à la préservation des droits sociaux de toutes et tous.

Pour autant, le SNASUB-FSU ne saurait accepter qu’en cette période exceptionnelle ne soient prises des mesures d’exception qui inscriraient dans le droit ordinaire ou dans la durée de nouvelles dégradations des conditions de travail et de vie pour les salarié.es, de nouveaux reculs démocratiques et des libertés publiques.

Le gouvernement a choisi d’instaurer un état d’exception, un état d’urgence sanitaire, au motif de préserver les conditions sanitaires, sociales et économiques de toutes et tous, de permettre de soutenir l’économie et d’assurer le fonctionnement des services publics. Certains choix législatifs et budgétaires opérés paraissent aller dans ce sens (continuité des revenus, soutien au financement du chômage technique, élargissement de la trêve hivernale, abrogation temporaire du jour de carence…) mais de nombreux autres apparaissent surtout pris pour préserver les intérêts privés des plus riches dans la continuité de la politique gouvernementale menée depuis 2017. Par exemple, contrairement à d’autres pays de l’UE, la France a refusé d’interdire le versement de dividendes aux actionnaires pour que les entreprises concernées puissent faire face aux paiements des salaires notamment. De même, il est totalement INACCEPTABLE que sous prétexte de renforcer l’économie à la fin du confinement, le gouvernement s’accorde le droit par ordonnance de revenir sur des acquis pour les salarié.es, notamment en augmentant dans le privé le temps de travail à 60 heures hebdomadaires dans certains secteurs d’activités.

Le plan de garantie prévu à hauteur de 300 milliards pour soutenir les entreprises vis-à-vis de leurs créanciers si leur activité était trop réduite ou à l’arrêt n’est assortie d’aucunes conditions sociales pour les salarié.es.

Les services publics font à nouveau la preuve qu’ils sont une garantie essentielle pour les droits de toutes et tous !

Il faut les soutenir, les renforcer et reconnaître enfin l’engagement sans faille de leurs personnels au service de l’intérêt général.

Les personnels de la fonction publique ne seront sans doute pas non plus épargnés par des pressions inadmissibles sur leurs conditions de travail, notamment le temps de travail ou du droit à congés. Si la réglementation en vigueur permet de faire face à des situations exceptionnelles, le SNASUB-FSU s’oppose à toute application autoritaire de celle-ci.

Au global, l’approche incohérente et les discours ministériels contradictoires (relevant parfois du déni) ont surtout empêché les services et les établissements de mieux s’organiser. Comment ne pas constater que la continuité du service est aussi assumée aujourd’hui dans un contexte massif de télétravail inadapté à nos organisations, sans outils mis à disposition, à l’aide des équipements personnels de nombreux collègues, sur leurs moyens propres ? Comment ne pas saluer l’élan de volontariat qui anime la majorité des agents pour assurer la continuité du service public ou les missions exceptionnelles de solidarité ? Cela démontre que les personnels n’ont pas besoin d’injonctions autoritaires pour assurer leurs missions !

Pour le SNASUB-FSU, ce qui apparaît, c’est l’incurie des approches managériale et austéritaire que subissent les services publics et leurs salarié.es. Fondées sur de prétendues « rationalisations » pour pallier les coupes budgétaires de la réduction dogmatique des dépenses publiques, sur une mise en concurrence des personnels entre eux au nom de leur « performance », sur l’affaiblissement du statut au profit du contrat de gré à gré…

Ce qui apparaît c’est que la défense intrinsèque de l’intérêt général est au coeur de la culture professionnelle des agents publics.

Des mesures d’urgence nécessaires sont à prendre ! Il faut :

  • renforcer les mesures de sûreté sanitaire et de protection des personnels appelés à travailler en présentiel : (masques, blouses, combinaisons, gel hydroalcoolique…) ;
  • assurer la disponibilité massive de tests de dépistage pour préparer le déconfinement ;
  • reconnaître comme maladie professionnelle toute contamination au travail par le Covid-19 ;
  • abroger définitivement le jour de carence en cas d’arrêt maladie ;

Le SNASUB-FSU exige également d’autres mesures ! Il faut :

  • reconnaître le travail des personnels par la revalorisation des carrières et des rémunérations, par des mesures générales et non des mesures particulières qui divisent : dégel de la valeur du point d’indice, requalification des emplois et promotion des personnels ;
  • abroger la loi dite de « transformation de la fonction publique » qui affaiblit le statut et la représentation syndicale des personnels dont la situation montre combien elle est essentielle au fonctionnement des services publics.
  • un plan de création massive d’emplois titulaires pour répondre à tous les besoins nouveaux créés par la crise sanitaire, pour renforcer et redéployer toutes les missions de service public ;
  • un plan de renforcement des budgets publics et sociaux et une réforme fiscale qui soit guidée par le principe de répartition des richesses finançant les droits sociaux de toutes et tous ;

De ce point de vue, le SNASUB-FSU appelle tous les personnels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la culture à signer l’appel « PLUS JAMAIS ÇA ! CONSTRUISONS LE JOUR D’APRÈS ! » porteur de propositions pour « reconstruire ensemble un futur écologique, social et démocratique ».

Le SNASUB-FSU condamne les dispositions législatives et les ordonnances gouvernementales prises en mars et en avril qui visent à déréglementer toujours plus le Code du travail et la protection des salarié.es du privé : notamment celles en matière de temps de travail, de RTT et de droit à congés. La crise sanitaire actuelle ne peut pas servir d’opportunité au gouvernement pour continuer son oeuvre de casse sociale.

Pour ce qui concerne les agents publics, titulaires et non titulaires, nous agirons de façon extrêmement déterminée pour le respect de nos droits ordinaires à congé et notamment contre toute contrainte hiérarchique à poser des jours de congés le cas échéant.

Le SNASUB-FSU assure de sa solidarité les personnels de santé, celles et ceux de la fonction publique hospitalière notamment. Il réaffirme la nécessité d’une autre politique de santé qui soit fondée sur la réponse aux besoins et non sur l’austérité et la concurrence.

Mise en avant

Coronavirus : l’heure est à la solidarité et à la protection de toutes et tous pour endiguer l’épidémie !

Syndicat national de l’administration scolaire universitaire et des bibliothèques
Fédération syndicale unitaire

Pour endiguer l’épidémie de COVID-19 qui se répand dans le pays, la meilleure protection réside dans ce que les scientifiques appellent la « distanciation sociale » et dans les mesures et gestes barrières !


Le développement de l’épidémie s’accélère !


L’heure est à la solidarité et à la mise en protection !


Assez de confusion !

Ces 5 derniers jours, la crise sanitaire créée par le coronavirus s’est aggravée et la France a basculé dans une situation inédite !

La fermeture au public des écoles, des collèges, des lycées, des universités, des bibliothèques, des services doit aussi aboutir à des fonctionnements à effectifs les plus restreints possibles pour assurer la continuité de service nécessaire, rien de plus ! 

C’est simplement une question d’organisation pratique de la « distanciation sociale », incontournable pour faire reculer l’épidémie. C’est simplement le devoir de protection des personnels !

Ce qui peut être organisé en télétravail doit l’être sans délai.
Ce qui ne peut pas doit être réduit au strict nécessaire.
Les collègues en autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfants ne peuvent être sommés d’avoir en plus à organiser un télétravail.

L’intérêt général dicte donc de demander aux personnels dont la présence n’est pas requise pour des tâches immédiates et de première nécessité pour la continuité du service de rester chez eux !
Il s’agit là aussi d’un acte pratique de solidarité que de se protéger soi pour protéger les autres.


Pour les personnels dont la présence physique est requise sur le lieu de travail pour assurer la continuité de service minimale et nécessaire, il est impératif qu’ils bénéficient des conditions de protection et d’hygiène renforcées nécessaires (distances suffisantes entre les postes de travail, nécessaire de nettoyage des postes et outils de travail, gants, masques, gel hydroalcooliques, etc…)

Le SNASUB-FSU demande que les situations financières et sociales des personnels soient préservées tout le temps de l’épidémie et des mesures de confinement qui viennent d’être annoncées : pas de jour de carence appliqué en cas de maladie, pas de retenue sur salaire de quelque nature que ce soit, pas d’interruption, de non-renouvellement ou de fin de contrat pour les personnels non-titulaires…

La communication ministérielle a semé la confusion entre jeudi et dimanche après-midi. Le résultat est que ce lundi matin, services et établissements ont dû rattraper ce temps perdu en impréparation et en cafouillage !

Assez tergiversé !

Tout ce qui est hasardeux doit être stoppé sans délai ! Les effectifs doivent être réduits au juste nécessaire pour assurer la continuité immédiate de service et les missions soutenant l’investissement des personnels soignants ou la recherche sur le coronavirus.

  • En cas de difficulté à faire valoir votre droit à vous protéger pour protéger les autres,
  • en cas d’exigence zélée vous demandant de vous déplacer pour venir au travail sans motif immédiat de continuité du service,
  • en cas de situation de travail ne respectant pas les conditions d’hygiène et de sécurité nécessaire,
prenez contact avec les représentant-es du SNASUB-FSU de votre section académique ou d'établissement,
 ou adressez un courrier électronique à : snasub.fsu@snasub.fr

Protection sociale complémentaire et prévoyance

Tout en refusant de revaloriser le salaire des personnels de la fonction publique, le gouvernement, dans la loi de transformation de la fonction publique et l’ordonnance du 17 février 2021 qu’elle a autorisée, a initié une réforme de la protection sociale complémentaire (PSC). Cette PSC des agent·es publics crée à côté de la branche maladie de la Sécurité sociale une complémentaire santé obligatoire mutualiste, assurantielle ou privée. La réforme prévoit une prise en charge d’une partie de ses coûts par les employeurs publics. Le gouvernement l’a présentée comme un moyen combiné d’amélioration du pouvoir d’achat et de la santé des agent·es publics. Le SNASUB-FSU critique cette approche qui s’appuie sur une logique d’affaiblissement des rémunérations, tant du point de vue du montant net perçu que de sa partie socialisée finançant la protection sociale. 

Les négociations qui ont couru durant l’année 2021 ont cependant abouti à la signature unanime d’un accord le 26 janvier 2022. Elles se sont déroulées sous la contrainte d’une forme de chantage par le gouvernement : la non-validation de l’accord interministériel aurait entraîné une dégradation immédiate et considérable de la protection sociale complémentaire des agent·e·s actif·ves et retraité·es dès 2024, ainsi qu’une accélération des ruptures de solidarité intergénérationnelle déjà à l’œuvre.

Deux autres négociations ont ensuite été engagées pour aboutir à un accord sur la PSC volet prévoyance et un autre sur la PSC volet santé (un accord commun pour l’éducation nationale, jeunesse et sports et l’enseignement supérieur et la recherche et un accord pour le ministère de la culture).

Sur le volet prévoyance, le SNASUB-FSU a demandé la signature de la FSU, prenant en compte les avancées statutaires incluses dans le texte : prise en compte de l’indemnitaire dans les assiettes de calcul, amélioration statutaire nette sur les congés longue maladie (CLM) et équivalence pour les contractuel·les sur les congés maladie, modification du système de retraite pour invalidité… L’accord interministériel, signé le 20 octobre 2023 est décliné par une série de décrets dont la publication a débuté début juillet 2024.

Sur le volet santé, prenant en compte certaines améliorations pour les collègues mais surtout, conscient des conséquences qu’aurait l’absence d’accord, liées au chantage induit par le nouveau cadre législatif imposé par l’ordonnance, le SNASUB-FSU a là aussi demandé la signature de la FSU. Les accords nous concernant ont été signés en avril 2024.

Le SNASUB-FSU a poursuivi la stratégie revendicative qu’il a portée avec la FSU dans la négociation permettant d’obtenir l’instauration de mécanismes de solidarité entre niveaux de rémunération et familiaux. Notre demande d’un plus haut niveau de couverture interministériel que ce qui est prévu par le Code du travail n’a pas été gagnée. Sur le volet prévoyance, les évolutions ont permis d’améliorer le statut pour les collègues en CLM ou en invalidité. 

L’action syndicale n’a pas encore permis d’obtenir le recouplage dans les contrats collectifs de protection sociale complémentaire, la couverture santé et la prévoyance.

Pour le SNASUB-FSU et la FSU, en ligne de mire, c’est bien l’intégration de ce qui relève aujourd’hui de la protection sociale complémentaire dans la base Sécurité sociale, dans une couverture complète, santé et prévoyance, à 100 % prise en charge par la Sécu.

Et aujourd’hui pour les agent·es ?

L’application des dispositions de l’accord et de l’ordonnance du 17 février 2021 était prévue initialement à compter du 1er janvier 2025, avec un contrat de « mutuelle » employeur obligatoire pris en charge pour moitié par l’employeur. Cette date ne sera pas tenue, car les négociations, longues, ont pris du retard. En attendant et depuis le 1er janvier 2022, les personnels, titulaires comme contractuels, bénéficient d’une participation de l’employeur à leur cotisation relative à la souscription d’un contrat de protection sociale complémentaire à hauteur de 15 euros bruts.

Les avancées concernant le volet prévoyance s’appliqueront à partir de septembre 2024 pour la plupart.

 

Textes :

Code général de la Fonction publique, livre VIII, titre 2, chapitre 7
Ordonnance 2021-175 du 17 février 2021 relative à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique
Décret 2021-1164 du 8 septembre 2021 relatif au remboursement d’une partie des cotisations de protection sociale complémentaire destinées à couvrir les frais de santé des agent·es civils et militaires de l’État
Décret n° 2022-633 du 22 avril 2022 relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l’État
Accord interministériel du 20 octobre 2023 relatif à l’amélioration des garanties en prévoyance (incapacité de travail, invalidité, décès) dans la fonction publique de l’Etat
Accord du 8 avril 2024 concernant la protection sociale complémentaire au MENJ, au MESR et au MSJOP
Accord du 19 avril 2024 concernant la protection sociale complémentaire au ministère de la culture

Faire le choix de la solidarité, du combat pour le progrès social et de la résistance à l’extrême droite

A l’issue des élections législatives, l’extrême droite a été battue dans les urnes. Son programme raciste et antisocial ne sera pas mis en œuvre. C’est une énorme satisfaction pour la FSU qui a contribué à la mobilisation intersyndicale et de la société civile. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, elle a travaillé à l’unité des forces syndicales et associatives, porté ses revendications, appelé à voter pour battre l’extrême droite et pour une alternative de progrès social, présente dans le programme du Nouveau Front Populaire. Elle a, en toute indépendance, pris ses responsabilités dans la dynamique visant à empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir et à rompre avec les politiques libérales.

Mais cette séquence confirme aussi la place grandissante de l’extrême droite dans notre pays et la libération de la parole raciste et LGBTIphobe depuis les élections européennes. La FSU réaffirme son engagement dans la lutte contre les idées d’extrême droite. Cela passe par des politiques économiques, sociales, environnementales en rupture avec celles menées ces dernières années qui ont fait le lit du RN. Face au sentiment d’abandon, puissant moteur du vote pour l’extrême droite, il y a urgence à reconstruire et consolider les services publics comme outils de solidarité et de lutte contre les inégalités au cœur de notre modèle social. La lutte contre l’extrême droite passe par des services publics renforcés avec une Fonction publique confortée.

La défense des libertés démocratiques, l’exigence de politiques publiques au service de la justice sociale et de l’égalité, le choix de l’éducation et des qualifications comme levier principal de l’émancipation de la jeunesse et des salarié·es, l’égalité entre les femmes et les hommes, sont autant de principes fondateurs d’une société égalitaire, féministe et écologique à l’opposé de ceux prônés par l’extrême droite.

Dans l’immédiat, la FSU exige que des mesures d’urgence soient prises afin de répondre aux attentes qui se sont massivement exprimées dans les urnes : augmentation des salaires et des pensions, abrogation de la réforme des retraites, de l’assurance chômage, de la loi de Transformation de la Fonction publique et de la loi Immigration. Dans l’Education, les mesures choc des savoirs, la réforme de la formation initiale des enseignant·es et celle des lycées professionnels doivent être abandonnées et Parcoursup doit être abrogé en lien avec la création de places dans les universités. La FSU, avec l’intersyndicale, portera ces questions auprès des député·es et du futur gouvernement.

Ces élections ont  aussi été marquées par un regain de participation. Il est impératif que ce qui a été majoritairement exprimé soit entendu et respecté : le barrage à l’extrême droite et l’urgence de mesures de justice sociale portées dans le programme du Nouveau Front populaire.

Emmanuel Macron porte déjà une lourde responsabilité dans la crise démocratique actuelle, notamment par son refus de retirer sa réforme des retraites au printemps dernier. Il ne doit pas aggraver cette crise et doit au contraire prendre en compte le résultat de ce vote.

Le syndicalisme permet de porter haut et fort les revendications du monde du travail. C’est par des syndicats forts, écoutés et respectés que des avancées pour les salarié·es pourront être concrétisées. La FSU appelle à se syndiquer massivement et à faire vivre l’activité syndicale. Elle formule cet appel avec le souci de refuser les concurrences délétères et de renforcer les solidarités en œuvrant en permanence à l’unité syndicale.

La FSU travaille dès maintenant à construire, dans l’unité, les conditions d’une rentrée offensive dans l’action pour faire valoir ces exigences sociales.

Bagnolet, le 8 juillet 2024

Second tour des élections législatives 2024 : Faire front pour battre l’extrême droite !

A l’issue du premier tour des élections législatives, l’extrême droite anti-sociale, nationaliste, xénophobe et raciste, apparaît en capacité de remporter une majorité à l’Assemblée nationale. Elle a rassemblé près de 12 millions de voix. C’est le résultat de décennies de politiques libérales créatrices d’inégalités, de souffrances sociales, de repli sur soi, comme de la banalisation des idées d’extrême droite. Ce processus a été parachevé par une décision irresponsable de dissolution de l’Assemblée nationale prise par Emmanuel Macron. Pour la FSU, l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir. Les mesures qu’elle compte appliquer font peser de lourdes menaces immédiates sur la vie quotidienne de millions de personnes, notamment les femmes, les binationaux, les minorités, les personnes privées d’emplois mais aussi sur les services publics, les organisations du mouvement social et leurs militant.es et notre démocratie. Cette perspective peut et doit être évitée à tout prix.

Battre l’extrême droite c’est aussi faire reculer le fatalisme face au libéralisme et les errements moraux entendus dans de trop nombreux discours politiques ces dernières années. Ceci a conduit la FSU, en toute indépendance syndicale, à considérer que le programme porté par le Nouveau Front Populaire était à même d’engager la réponse aux revendications et de rompre avec les politiques néolibérales qui font le lit de l’extrême droite. Cet objectif structure la volonté permanente de la FSU de construire les mobilisations des personnels pour défendre et porter haut les revendications de revalorisation et de reconnaissance des métiers de la Fonction publique, de la préservation de leur sens au service de l’intérêt général et d’un renforcement des services publics.

La FSU salue la forte augmentation de la participation, signe d’un regain de mobilisation citoyenne et appelle à participer massivement au second tour de ces élections. Forte de son analyse portée pour le premier tour de ces élections législatives, la FSU appelle, partout où le programme du NFP est en position de l’emporter dans les urnes, à amplifier cette dynamique en votant pour ses candidat-es, et ailleurs, à battre l’extrême droite en votant pour la candidature la mieux placée pour cela.

Partout où le RN est en position de l’emporter, la FSU appelle à adopter cette seule mesure d’urgence possible : faire front, voter pour lui barrer la route et l’empêcher d’obtenir une majorité à l’Assemblée !

Pour la FSU, aucun accommodement avec l’extrême droite, aucune banalisation de l’élection d’un-e député-e d’extrême droite, ne sont envisageables. Les partis politiques doivent faire le choix du retrait de toutes les candidatures qui seraient donc les moins bien placées pour battre l’extrême droite et ses alliés ou qui favoriseraient son accès au pouvoir. Celles et ceux qui seraient ainsi le marchepied de l’extrême droite vers le pouvoir, y compris dans de telles circonstances, seraient également comptables de la politique raciste et libérale menée ensuite.

Enfin, la FSU souligne l’importance de construire rapidement, au-delà du moment électoral et de l’urgence à battre l’extrême droite et ses alliés dans les urnes, une perspective politique à même de répondre aux attentes sociales et aux revendications des organisations syndicales. L’enjeu : défaire le Rassemblement national et porter une alternative sociale pour redonner de l’espoir.

Bagnolet, le 1er juillet 2024

Les 30 juin et 7 juillet : FAIRE FRONT ! Contre l’extrême droite et pour les revendications…

SNASUB-FSU

Le Rassemblement national, et plus globalement l’extrême droite nationaliste, xénophobe et raciste, se trouvent aux portes du pouvoir, en capacité de remporter une majorité à l’Assemblée nationale et de former un gouvernement. Cette perspective, fruit amer de décennies de politiques libérales créatrices d’inégalités et de souffrances sociales, parachevées par une décision irresponsable de dissolution, peut et doit être évitée, à tout prix. Car l’extrême droite, aujourd’hui comme hier dans notre histoire, n’est pas une famille politique comme les autres. Héritière du fascisme, elle a toujours été, outre un danger mortel pour la démocratie et pour les libertés républicaines, un ennemi, souvent masqué, du monde du travail.

Une simple lecture du programme, du reste de plus en plus flou au fur et à mesure que s’approchent les élections, montre la cible que seraient les étranger·es, les précaires, les femmes, les personnes racisées et bien entendu les migrant·es.

C’est pourquoi la FSU appelle, avec gravité et en toute indépendance vis à vis des partis politiques, à voter dès le premier tour pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale, présente dans le programme du Nouveau Front populaire. Programme à même d’engager la rupture avec les politiques néolibérales, qu’elle veillera à enrichir et dont elle saura, avec les personnels, s’assurer de la mise en œuvre, en cas de victoire électorale.

 

L’article Les 30 juin et 7 juillet : FAIRE FRONT ! Contre l’extrême droite et pour les revendications… est apparu en premier sur SNASUB-FSU.

Appel du SNASUB-FSU pour les élections législatives 2024 : l’extrême droite et ses idées aux portes du pouvoir ? VOTONS ! Battons-les dans les urnes ! Utilisons le vote Nouveau Front populaire pour la satisfaction des revendications…

SNASUB-FSU

L’article Appel du SNASUB-FSU pour les élections législatives 2024 : l’extrême droite et ses idées aux portes du pouvoir ? VOTONS ! Battons-les dans les urnes ! Utilisons le vote Nouveau Front populaire pour la satisfaction des revendications… est apparu en premier sur SNASUB-FSU.

Generated by Feedzy