Discours de politique générale : l’abrogation, pas un « conclave » !

Le discours de politique générale du Premier ministre, annoncé comme de nature à trouver des chemins de « compromis sociaux », s’est inscrit à l’inverse dans la parfaite continuité des politiques menées jusqu’à présent, essentiellement dans l’intérêt des plus riches, sans inflexion majeure pour les intérêts du monde du travail. Il n’y a donc en réalité dans ce discours rien qui puisse sortir le pays des crises sociales, démocratiques, politiques et environnementales qui le secouent depuis quelques années, de manière inquiétante depuis le début de l’été, et qui font le lit d’une extrême droite raciste et réactionnaire.

La FSU ne se satisfait pas d’un effet d’annonce sur la « remise en chantier », sous forme d’un « conclave » (!) de la réforme des retraites, fondée dans l’immédiat sur la seule expertise prétendument incontestable de la Cour des comptes, véritable manière de verrouiller d’emblée la question des financements. Il paraît paradoxal de demander aux partenaires sociaux de trouver un accord sur une nouvelle réforme sans en changer les objectifs budgétaires et sans suspendre la réforme de 2023. Cela ne tient aucunement compte de la mobilisation sociale exceptionnelle de 2023 comme de son rejet toujours aussi majoritaire et vivace. La FSU s’engagera dans le cadre de l’intersyndicale pour obtenir son abrogation.

Le discours n’a répondu à aucune des urgences sur lesquelles le gouvernement est pourtant attendu dans l’immédiat en matière de service public et de Fonction publique.

Rien n’a été dit par exemple sur les 3 jours de carence contre lesquels les professions de la Fonction publique se sont largement mobilisées, en particulier le 5 décembre dernier. Rien sur l’urgence de revaloriser les fonctionnaires alors que l’attractivité est en berne, c’est là le moyen de leur reconnaissance. Rien non plus sur les arbitrages budgétaires envisagés, par exemple sur les suppressions de postes, sur les dotations aux collectivités au-delà d’une réduction de l’effort qui leur est demandé, etc. En revanche, le Premier ministre a fait le choix de reprendre le terme très équivoque de « débureaucratisation », la FSU s’en inquiète, de même que les perspectives de politique anti-migrants ont été malheureusement précisées.

Pour la FSU, il y a urgence à cesser de céder aux obsessions libérales pour la détermination des politiques publiques. Elle appellera les personnels à reprendre les mobilisations pour obtenir une tout autre politique.

Bagnolet, le 14 janvier 2025

 

Solidarité avec les habitantes et habitants de Mayotte

Mayotte a été frappée durement par le cyclone Chido samedi 14 décembre. La situation est dramatique : bidonvilles entièrement soufflés, bâtiments en dur en partie détruits, plus d’eau ni d’électricité, hôpital durement touché, routes impraticables. Le bilan humain est terrible avec déjà quelques dizaines de morts recensés et ce bilan devrait être beaucoup plus lourd encore.

La FSU exprime sa solidarité avec Mayotte et apporte tout son soutien à l’ensemble de ses habitants. La FSU se mobilise avec Solidarité laïque pour engager une aide rapide aux Mahorais.

La FSU exige que l’État assume immédiatement toutes ses responsabilités dans les opérations d’acheminement de nourriture, de remise en l’état des réseaux d’eau, d’électricité, de prise en charge des blessés. Chaque minute compte et l’éloignement géographique entre Paris et Mayotte ne peut être prétexte à des atermoiements coupables de la part des autorités.

La FSU attend des pouvoirs publics que ceux-ci soutiennent et accompagnent les personnels de la fonction publique dans l’exercice de leurs missions essentielles d’intérêt général, de protection de la population et de restauration de ses conditions d’existence. La FSU sera particulièrement attentive à ce que les agent·es de la Fonction publique ne soient pas laissés seul·es face à l’immense défi de la reconstruction de Mayotte.

Dans ces îles, désormais aux paysages de fin du monde, tout est en effet à reconstruire. Cela va nécessiter des investissements conséquents de la part de l’État. Les services publics, centrés sur les besoins de la population, doivent être renforcés et pérennisés. En effet, Mayotte est aujourd’hui le territoire français le plus pauvre  et, depuis sa départementalisation,  l’État ne s’est pas montré à la hauteur de la solidarité nationale qui aurait dû permettre son développement, abandonnant  ses habitants  face aux crises multiples. Des mesures d’urgence et de moyen terme doivent être prises pour enfin, satisfaire les besoins élémentaires de toute la population en termes d’accès à l’eau potable, l’éducation, la santé, l’habitat social, l’emploi…

Dans un des départements les plus jeunes de France, l’État a la responsabilité de reconstruire mais aussi de préparer l’avenir pour tous les habitant·es de Mayotte. Après avoir répondu aux urgences sanitaire, alimentaire et de logement, la rescolarisation des enfants et des jeunes devra être une priorité.

Enfin, alors que les scientifiques soulignent que les températures de l’Océan Indien, plus élevées que la normale, ne peuvent qu’aggraver l’intensité des cyclones, la FSU rappelle qu’il y a urgence à développer des alternatives économiques, sociales et environnementales.

Bagnolet, le 17 décembre 2024

Les retraites seront revalorisées sur l’inflation en janvier 2025

Grâce à la motion de censure et donc sans budget de la Sécu, les retraites seront revalorisées sur l’inflation en janvier 2025 !
La sous-indexation des retraites prévue dans le budget de la Sécu ne s’appliquera pas : les retraités verront leurs pensions revalorisées en étant indexées sur l’inflation, comme le prévoit la loi.

En vertu du Code de la Sécurité sociale, les retraites de base sont chaque année augmentées au 1er janvier, indexées sur la hausse des prix à la consommation (hors tabac) constatée par l’Insee pour l’année précédente. Les pensions devraient donc normalement augmenter de 2,2%, correspondant au niveau de l’inflation estimée entre octobre 2023 et novembre 2024.

Le courrier du retraité n° 258 de novembre 2024 est paru : https://www.fgrfp.org/presse/CR/pdf_cr/258_web.pdf

Aménagement et réduction du temps de travail

Accord-cadre du 16 octobre 2001

L’objet de la négociation a été d’appliquer et adapter à l’éducation nationale le décret n° 2000-815 du 25 août 2000.

L’exercice s’est avéré complexe puisqu’il a fallu aboutir à la mise au point d’un arrêté suffisamment général pour être applicable à l’ensemble de notre ministère et suffisamment précis pour rassurer les personnels et prendre en compte la diversité des situations professionnelles.

Il revient désormais, sur la base des règles fixées, aux niveaux déconcentrés de concerter au plus près avec les personnels les réalités quotidiennes d’organisation du travail.

Personnels administratifs et ATRF : mutations interacadémiques 2025, c’est parti !

Notre dossier Mutations 2025 en ligne ci-dessous avec le calendrier des opérations et une fiche de suivi.

N’hésitez pas à nous contacter : mobilites@snasub.fr

Liens :

–> Pour consulter l’espace dédié sur le site du ministère.
–> Se connecter à AMIA.
–> Lignes directrices de gestion ministérielles (LDGm) mobilité : la partie commune.
–> LDGm mobilité : l’annexe 2 concernant les personnels ATSS et ATRF.

Les 23 et 25 novembre, mobilisons-nous contre les violences faites aux femmes !

Engagée au quotidien pour les droits des femmes, la FSU manifestera le samedi 23 novembre aux cotés des organisations féministes syndicales et politiques, pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Depuis #MeToo nos mobilisations ont imposé la question des violences faites aux femmes dans le débat public et politique et permis une prise de conscience collective. Pourtant le procès sordide de Mazan, comme les chiffres persistants sur les violences sexistes et sexuelles au travail et ailleurs, révèlent l’inaction coupable du gouvernement. C’est pourquoi nous ne devons rien lâcher et continuer notre combat juste pour une société libérée de ce fléau.

Réunion Fonction publique du 7 novembre : le ministre continue de brutaliser les agents publics

Les annonces provocatrices du ministre sur les arrêts maladies ont entraîné une réaction immédiate de la FSU et de l’intersyndicale Fonction publique. Le ministre a été contraint de tenir une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales. Il a commencé par rappeler le cadre budgétaire contraint pour tenter de légitimer ses mesures anti-fonctionnaires. Pour la FSU, il n’y a pas de contraintes budgétaires mais des choix politiques qui consistent à épargner les plus riches et les actionnaires pour mieux taper sur les fonctionnaires et les services publics.

La FSU a dénoncé la méthode du ministre en particulier l’utilisation inacceptable du terme « absentéisme » s’agissant des agent·es publics ainsi que les contrevérités sur ce sujet, dans une forme de fonctionnaire bashing inacceptable. Les fonctionnaires tiennent à bout de bras des services publics souvent exsangues en raison des politiques menées ces dernières années.
Sur le fond, les mesures annoncées sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades.

La FSU a rappelé au ministre que ses mesures sont donc non seulement honteuses, injustes mais aussi stigmatisantes envers les personnels malades ! Ces mesures vont pénaliser les agent·es, en particulier les femmes, plus exposées que les hommes et qui vont donc subir davantage les conséquences des jours de carence et de la baisse de l’indemnisation.

La FSU a dénoncé le gel du point d’indice mais aussi la suppression de la GIPA, alors que les rémunérations des fonctionnaires connaissent une disette qui les place en situation de grave décrochage. La crise d’attractivité que cela engendre entrave aujourd’hui la capacité de la Fonction publique à remplir ses missions de service public pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Pour la FSU, les enjeux sont clairs : « ni 1, ni 2, ni 3 : zéro jour de carence ! ».

Il faut aussi sans tarder ouvrir une discussion sur les carrières et les rémunérations, intégrant des mesures générales de rattrapage de revalorisation du point d’indice et des grilles de carrières. La FSU a dénoncé la volonté de Guillaume Kasbarian de reprendre le projet de loi de réforme de la Fonction publique initié par son prédécesseur Stanislas Guérini, projet de loi synonyme de véritable dynamitage du statut de la Fonction publique.

En guise de réponse aux organisations syndicales et face à l’unanimité contre les jours de carence et la baisse de l’indemnisation des arrêts maladies, le ministre est resté droit dans ses bottes ! Il a confirmé la volonté du gouvernement de porter les amendements annoncés sur le jour de carence et le passage à 90 %. Il a aussi confirmé le gel du point d’indice et la suppression de la GIPA. Et dire que Guillaume Kasbarian a commencé son propos en disant son attachement au dialogue social. Quel mépris ! Si le ministre annonce son intention d’abandonner la suppression des catégories A, B et C, il ne remet pas en cause tous les éléments de la réforme esquissée par Stanislas Guerini.

Sur le fond comme sur la forme, ces annonces sont d’une grande brutalité. La FSU est déterminée à construire une mobilisation forte, s’inscrivant dans la durée, durant les premières semaines de décembre. C’est la participation de chacun·e qui permettra de construire une mobilisation de masse, à même de faire plier le gouvernement ! Dès maintenant, elle appelle les agents à se réunir, s’informer, débattre des actions à venir. La FSU met à disposition des outils comme un calculateur de l’impact des mesures Kasbarian sur la rémunération de chacun. Pour nos salaires, nos conditions de travail et nos métiers, la FSU exige revalorisation et respect !

 

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