Catégorie : SNASUB National
Opale : nouvelle audience au ministère demandée par l’intersyndicale et déclaration commune au CSAMEN du 9 octobre 2024
Propos de Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’intérieur… Pour l’Etat de droit, contre l’arbitraire !
Vous trouverez ici l’expression dont la FSU est signataire sur les propos de Retailleau sur l’Etat de droit dans le cadre de la plate forme lancée par la LDH.
Discours de Michel Barnier à l’Assemblée nationale : une austérité promise pour 2025, INACCEPTABLE !
Prendre un peu à chaque retraité·e plutôt qu’à quelques multi-milliardaires, ils sont plus nombreux…
Communiqué de la FSU
Finances publiques, le gouvernement Barnier veut faire payer les retraité·es
Bagnolet, le 3 octobre 2024
Baisse du pourvoir d’achat et forte augmentation des cotisations à la complémentaire santé : les retraité·es vont être durement touché·es par les premières mesures du gouvernement Barnier.
Le premier ministre a en effet décidé de décaler de six mois l’indexation des retraites sur l’inflation. Les pensions n’augmenteront donc pas au premier janvier mais au premier juillet, alors qu’il s’agit de rattraper l’augmentation des prix de l’année passée. Ainsi cette décision conduirait à ne pas maintenir le niveau de vie des retraité·es face aux dépenses d’énergie et d’alimentation ou aux frais de santé.
Cette ponction s’ajoute aux effets pour les retraité·es de la diminution du remboursement des consultations par la Sécurité sociale. Le gouvernement envisage d’augmenter de 10 points le ticket modérateur des consultations médicales auprès des généralistes et aussi visiblement des spécialistes. La Sécurité sociale ne rembourserait plus que 60% du prix de la consultation, la part des mutuelles passerait donc de 30 à 40%. Ce nouveau basculement sur les assurances complémentaires va peser sur les cotisations aux mutuelles, dont l’augmentation des tarifs pour 2025 est déjà annoncée entre 6 et 10%. Or si la santé coûte cher pour l’ensemble de la population, c’est encore plus vrai pour les retraité·es car avec l’âge, les problèmes de santé s’aggravent souvent.
La FSU dénonce ces deux décisions du nouveau premier ministre qui vont lourdement peser sur les revenus des retraité·es, qui ne bénéficiant pas de la participation d’un employeur au financement de leur mutuelle, vont être touché-es de plein fouet.
La FSU rappelle que le système des complémentaires est particulièrement inégalitaire. Les retraité·es paient déjà plus cher leur mutuelle que les actifs et actives, et un grand nombre y renoncent entrainant des renoncements aux soins.
La FSU rappelle que seul un remboursement à 100% des soins prescrits et des consultations permettra une véritable solidarité entre actif·ives et retraité·es.
Bulletin d’information des retraité·es du SNASUB-FSU : septembre 2024
Le procès courageux de la culture du viol
La FSU salue le courage de Gisèle Pelicot (droguée et victime de 92 viols par des hommes inconnus recrutés par son mari pendant 10 ans) d’avoir refusé le huis clos et pris la décision d’un procès public. Son choix permet d’en faire le procès de la soumission chimique, de médiatiser l’ampleur et l’infamie des crimes commis par 51 hommes identifiés mais aussi le silence coupable de tous ceux qui ont eu connaissance des faits.
Ce procès hors norme révèle la culture du viol très prégnante dans la société. Une culture, loin d’être innée, qui se caractérise par un privilège masculin d’appropriation du corps des femmes. Un privilège fruit du langage, des idées, images et stéréotypes qui banalisent les violences sexuelles et permettent une tolérance indigne dans notre société. Un privilège qui se retrouve dans la défense des accusés. L’ensemble des violences sexistes et sexuelles, de l’outrage sexiste au crime sexuel sont liées entre elles par un continuum.
Ce procès révèle l’insuffisance des moyens financiers et humains dédiés à la lutte contre la culture du viol.
En France, viols et tentatives de viols sont en hausse de 6 % sur l’année 2023, près de 94 000 femmes sont victimes et dans neuf cas sur dix, elles connaissent leur agresseur.
Pourtant 70 % des plaintes sont classées sans suite.
Pour combattre l’impunité des agresseurs, les services publics de Police et de Justice doivent être renforcés en personnels formés afin de recueillir la parole des victimes, conduire des enquêtes rigoureuses et à des accompagnements adaptés, envers tous les mis en cause.
C’est une des conditions nécessaires pour que les avancées législatives en matière de violences sexuelles, gagnées par les mobilisations féministes de ces dernières décennies, puissent être pleinement appliquées.
Les services publics hospitaliers doivent eux aussi avoir les moyens de prendre en charge correctement les victimes et obtenir, en particulier les moyens nécessaires pour identifier rapidement les victimes de soumission chimique.
Dans tous les ministères, les cellules de veille doivent être déployées et financées afin que chaque agent·e victime et chaque agent·e témoin de violences sexistes et sexuelles puissent les saisir – et il en va de même pour les victimes de violences conjugales.
Enfin, sur l’aspect prévention, le service public d’Éducation doit pouvoir jouer un rôle central mais encore faut-il qu’il en ait les moyens ! Des personnels de santé et sociaux doivent être recruté·es en nombre suffisant et les 3 sessions obligatoires d’éducation à la vie sexuelle et affective mis en œuvre à tous les niveaux de la scolarité.
Au-delà des discours politiques, le futur gouvernement doit prendre ses responsabilités !
La FSU, aux côtés des organisations féministes, continuera d’exiger au moins 3 milliards d’euros pour mettre en œuvre un plan global pour éradiquer les violences faites aux femmes dans tous les champs de la société et s’attaquer véritablement à la culture du viol.
La FSU témoigne son soutien plein et entier à Gisèle Pelicot et à toutes les victimes de violences sexuelles. La FSU participera aux mobilisations de soutien aux victimes car la honte et la peur doivent changer de camp.
Bagnolet le 18 septembre 2024