Blog

Relevé de décisions ministérielles sur la requalification de la filière administrative : le compte n’y est pas !

Le 30 août, le ministre de l’Éducation nationale a soumis à la signature des organisations syndicales un relevé de ses décisions relatives à la mise en oeuvre d’un plan pluriannuel de requalification de la filière administrative, leur demandant explicitement de les soutenir.

Pour le SNASUB-FSU et la FSU, malgré des avancées possibles, le compte n’y est pas !

En effet, outre le fait que les annonces contenues dans ce relevé de décisions ne sont soutenues par aucune programmation budgétaire. Le plan qu’il projette contient encore de vraies insuffisances aussi bien sur les volumes envisagés que sur la méthodologie.

L’enjeu reste toujours de gagner que TOU-TES les personnels voient la réalité de leurs missions et leur travail reconnus dans par la requalification de leur emploi ET leur promotion dans la catégorie correspondante. Les personnels doivent, chaque fois qu’ils exercent des fonctions relevant de la catégorie supérieure, ce qui est le cas pour la très grande majorité des AdjAENES et beaucoup de SAENES, pouvoir être promu-es sur leur emploi requalifié s’ils ou elles le souhaitent.

D’autre part, en l’état, les moyens affichés ne sont pas à la hauteur des besoins eu égard à la situation de déqualification que connaît la filière administrative de notre ministère.

L’intervention déterminée du SNASUB-FSU et de la FSU ont permis de faire progresser certains aspects du plan de requalification envisagés. Le SNASUB-FSU et la FSU poursuivent leur action pour gagner la reconnaissance du travail des personnels à la hauteur de la réalité des besoins et des enjeux.

Vous trouverez ci-dessous la réponse du SNASUB-FSU et de la FSU.

Pour lire le relevé de décision, cliquez-ici

 

Réponse ministre_Blanquer_RD_requalif_ filière_ administrative

Pour un plan d’urgence dans l’éducation, appel à se mobiliser dès la rentrée : en grève et dans les manifestations le 23 septembre !

Pour un plan d’urgence dans l’éducation,
pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail.

Appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle.

L’École a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.

La rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va à rebours des besoins du service public :

– refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins et annuler les suppressions de postes notamment dans le 2d degré où le déploiement d’heures supplémentaires est une réponse inadaptée

– publication de la circulaire de rentrée sans qu’aucune concertation préalable n’ait été organisée. De plus, son contenu relève davantage de la promotion de la politique ministérielle.

Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise.

Les annonces du Grenelle ont confirmé qu’il n’y aurait pas de loi de programmation pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne répond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majorité. Au-delà de la deuxième tranche de la prime d’attractivité, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les années à venir. Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les personnels.

Nos organisations dénoncent l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos à la priorité à l’éducation et cherchent à transformer en profondeur les métiers dans le sens de contraintes supplémentaires sur les personnels : projet de création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de hiérarchies intermédiaires, pilotage par l’évaluation. Nous ne pouvons accepter de tels reculs.

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu et demandent le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes.

Nos organisations appellent la profession à se mobiliser dès la prérentrée afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Éducation. Notre École ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires et sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles.

Elles appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces actions qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle.

Generated by Feedzy